Toute entreprise est appelée, à un moment de sa vie, à faire face à des transformations plus ou moins importantes de son environnement et à s’engager dans des changements plus ou moins radicaux de ses capacités. Le changement dans les entreprises constitue un domaine d’action capital et un véritable challenge managérial suscitant simultanément remises en question des modes d’analyse et des comportements, jugés défaillants, et actions d’adaptation et d’intégration du changement dans une optique d’apprentissage continu. Dans cette perspective, la mission des managers est, d’un côté, de maintenir une concordance constante entre les caractéristiques de l’environnement et les spécificités de l’entreprise, et d’un autre, d’anticiper, de préparer et d’accompagner le changement. Une entreprise qui n’arrive pas à anticiper, à reconnaître, à neutraliser et à s’adapter à des pressions internes et externes menaçant sa survie à long terme, court le risque de s’enfoncer dans la spirale de la défaillance et risque de disparaître.
Le tissu productif marocain, composé majoritairement de petites et moyennes entreprises, est confronté aujourd’hui dans son mode de gestion à plusieurs types de difficultés d’ordre interne et externe entravant leur gestion quotidienne. Selon Coface Maroc, les défaillances d’entreprises marocaines ont marqué un bond de 25 % en 2016 avec un pic alarmant au quatrième trimestre et en janvier 2017. Cette situation interpelle les chercheurs et praticiens, et incite à repenser les bases théoriques et les pratiques managériales afin de proposer des solutions spécifiques aux entreprises pour développer leurs capacités de changement et d’adaptation à la dynamique environnementale…
